La formation des psychologues et praticiens du secteur médico-social

Positions de l’AMC PSY

Les travailleurs sociaux et intervenants du champ sanitaire et social ont affaire aux « déchirures du tissu symbolique qui chez nous comme pour les autres cultures maintient la cohésion sociale » souligne C. Melman.

Or l’incidence des troubles psychopathologiques ou les difficultés relationnelles débordent souvent les outils du travail social et laissent alors les professionnels du travail social très démunis.

L’AMCPSY ne confond pas le travail social et le travail de soin, ni ne propose une psychologisation du travail social : l’identification des acteurs et la différenciation des deux champs restent fondamentales sans confusion ni collusion, seules aptes à identifier la place et le rôle de chacun et permettre de donner ou de reformuler des repères et de proposer un réel travail.

Interventions de l’AMC PSY

L’AMC PSY propose :

  • des formations
  • des enseignements dans les écoles et instituts de travail social
  • des analyses de pratiques professionnelles orientées par les concepts éprouvés de la psychanalyse et de la psycho-pathologie pour aider et soutenir leur engagement dans le travail.

 L’AMC PSY propose aussi une réflexion sur les institutions et leur avenir face à des contraintes financières et managériales de plus en plus serrées : les formations s’adressent donc aux équipes, dirigeants et responsables d’institution qui souhaitent travailler la question d’une nouvelle structuration rendant praticable une prise en compte du sujet et l’engagement dans un acte.

L’AMCPSY a par exemple réalisé les interventions suivantes :

  1. Journées d’étude avec l’ALI sur : « Que serait un travail social qui ne serait ni théologique ni politique ? la psychanalyse apporte-t-elle une réponse humaniste ? » Séminaire 2005 ayant donné lieu à une publication coordonnée par P. Belot-Fourcade, J. Bonneau, J.P. Lebrun, C. Melman, B. Vandermersch, Editions de l’ALI 2006 Your replica-turbo charge Makes the whole practice So Thrilling.
  2. en convention avec des instituts médico-sociaux et éducatifs, des Mairies, des CHRS :des formations thématiques et/ou ajustées à des problématiques spécifiques (éducatives, cliniques et sociales)
  1. Création du « Service Appui Santé » auprès des travailleurs sociaux de la Ville de Paris intervenants auprès des allocataires du RMI présentant des problèmes de santé et notamment des troubles psychologiques. L’AMCPSY a mené pendant trois ans des actions de formation et de soutien dans les structures sociales par une analyse et un suivi des dossiers difficiles et des actions de formation sous forme de formations thématiques permettant aux travailleurs sociaux de s’approprier les outils et les savoirs cliniques qui s’avèrent aujourd’hui nécessaires et indispensables pour l’exercice du travail social. De façon innovante, l’AMCPSY a accompagné le travail du Service Appui Santé d’un réseau médico-social en liaison avec la Fédération des Amicales des médecins de Paris (FAMP)
  1. Six journées de formation animées par Dany-Robert Dufour (Professeur de l’Université PARIS VIII) et Jean-Pierre Lebrun (Psychiatre, psychanalyste) sur le thème : «  Quelle légitimité pour l’institution aujourd’hui ? »

A destination des responsables d’institutions et d’équipes médico-sociales et éducatives, ce séminaire abordait les thèmes suivants :

  • Qu’en est-il d’un sujet post-moderne ?
  • A quoi sert l’institution ?
  • Le lien social et le religieux
  • Le discours de la science
  • L’impact de l’économie
  • Rationalité et légitimité
  1. Trois journées organisées dans le cadre de l’AMCPSY en accord avec l’AVEJJE. :

« A quoi sert l’institution ? »

Soutenir une institution apparaît aujourd’hui comme une tâche houleuse, voire périlleuse: entre la contrainte des évaluations, l’anonymat bureaucratique, les restrictions budgétaires, l’exigence participative des intervenants, le soupçon porté à quiconque dirige, la divergence des opinions, la succession des réformes, l’envahissement par les techniques de management et de coaching, entre toutes ces pressions et bien d’autres, la tâche de diriger s’avère aujourdhui bien difficile. Ceci d’autant plus que le caractère « impossible » de la tâche du directeur n’a plus de place implicitement reconnue par le discours ambiant.

La question se pose bien de savoir quelle est encore la légitimité de diriger dans un tel contexte. Cette question entraîne évidemment avec elle celle de savoir à quoi sert alors l’institution.

  1. Des séminaires thématiques :
  • « Alcoolisme, dépression et précarité »
    Face au désarroi et à l’impuissance des personnels sociaux et sanitaires par rapport au traitement et à la prévention des situations d’alcoolisme et de précarité, l’ AMCPSY propose une formation qui articule et confronte de façon originale alcoolisme, dépression et précarité
  • « Repérage et prise en compte de la souffrance psychique dans la précarité »
    Face à la complexité des situations multiples de précarisation des personnes et de ses conséquences appelées « souffrance psychique » dans lesquelles s’interpénètrent médical, social et psychiatrique, il importe de donner aux travailleurs sociaux des repères pour les aider à se diriger et se positionner face à ces populations,
  • « Clinique contemporaine de l’adolescent »
  • « La fonction de l’hospitalité »
  • « Qu’est-ce qu’une demande ? »
  • « Mondialisation et migrations »
  • « Traumatisme, l’exil forcé »
  • « Hasch.Ment. Bon ! »
  • « Les familles contemporaines »
  • « Clinique des toxicomanes »

Dans ces séminaires, l’AMC PSY propose :

  • une formation visant à fournir les cadres théoriques permettant d’élargir le champ de compréhension et d’intervention des professionnels sanitaires et sociaux,
  • des sessions de formation pratique assurant l’articulation entre théorie et pratiques quotidiennes à travers l’analyse et la conduite de cas concrets.

Ces formations sont conduites par les praticiens les plus engagés dans ces problématiques – médecins, psychiatres, alcoologues, psychologues psychanalystes qui interviennent dans des groupes qui comptent 15 participants. Ces cycles s’adressent aux professionnels des institutions sociales et médico-sociales, et le cas échéant, aux intervenants bénévoles et aux étudiants accueillis en stage.

      7.   Journées d’étude avec l’ALI sur :
«Psychanalystes et travailleurs sociaux en institution : reste-t-il encore des libertés face aux astreintes ?»
Responsables : Jacqueline Bonneau, Pascale Bélot-Fourcade, Jean-Pierre Lebrun, Charles Melman, Françoise Rey, Bernard Vandermersch